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Mais, au-delà de ce clivage Y / non-Y, j'ai pensé que nous vivions peut-être une transgression bien plus large de nos schémas. Je la nomme YZA, pour identifier les générations successives Y, Z et A.
Les Y
En résumé, les Y ont une sensibilité transversale et instable. Mais ils s'impliquent sans fin dès lors que l'activité proposée a du sens. Si vous gérez les Y comme de la main d'oeuvre purement technique, c'est peine perdue. Ils vous bouderont. Mais s'ils sont impliqués dans un objectif humaniste global, vous en tirerez en revanche le meilleur. Le Y est sensible et comprend les enjeux. Il veut être utile. Pour cette raison, et parce que les entreprises restent encore dans une posture de marque, d'institution, qui ne se remet pas en cause face aux enjeux mondiaux, les Y désertent ou cherchent l'indépendance en se mettant souvent à leur propre compte ou en restant pétrifié à un poste inadapté à défaut de trouver mieux.
Les Z
Mais, par-delà le Y, la nouvelle génération arrive. Ce sont les Z. Les Z sont dans l'achèvement quel qu'en soit le prix. Si une formule ne les convient pas, contrairement aux Y qui restent plus pacifistes, les Z guillotinent. Les révoltes peuvent donc venir des Z. Les Y, s'ils trouvent du sens dans une démarche Z, suivront. La combinaison des deux générations peut donc se révéler très impactante pour la société, contrairement à ce qu'en disent certains managers papyboomers pour lesquels les Z vont zigouiller les Y. Non. Les Y cherchent un leader. Le Z sera son leader ou tout autre responsable un peu lucide.
Les A
C'est pourquoi, je conçois que c'est bien le cycle YZA dans son ensemble qui formalisera le véritable changement que nous aspirons tous de nos voeux. Et pas uniquement les Y ; )
NB : lorsqu'on évoque une génération par généralité, il s'agit d'un état d'esprit ambiant et dominant intergénérationnel, bien plus que d'un groupe déterminé par un âge précis. Ainsi, un ancien peut se révéler Y, Z ou A, s'il suit les moeurs. Et un jeune peut tout aussi bien adopter une posture rétrograde de W ou X, s'il vit dans le déni. Par nos âges respectifs, nous sommes certainement prédisposés à représenter une génération. Mais notre écoute, notre sensibilité, peuvent nous amener à suivre le temps. C'est juste notre libre arbitre qui décide.
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